jeudi 29 octobre 2015

WEI OR DIE : la fiction interactive sur les week-end d'intégration validée par un fait divers lillois

FAIT DIVERS - Des rires et puis des cris. C'est ainsi que commence WEI OR DIE, la fiction interactive aussi glaçante que passionnante publiée par France Télévision mercredi 28 octobre. Cette plongée dans un week-end d'intégration d'école de commerce s'ouvre brutalement en pleine nuit sur le résultat de la fête: la mort d'un étudiant noyé. L'internaute spectateur doit ensuite remonter le temps pour mener l'enquête et comprendre ce qu'il s'est passé. Pour cela, il a à sa disposition les vidéos tournées par les autres étudiants au cours de la journée et de la soirée.

Mercredi 28 octobre 2015, justement, à Wavrechain-sous-Faulx, près de Lille, le corps d'un étudiant de médecine a été retrouvé dans un étang du camping où il avait passé une soirée d'intégration organisée par sa promotion. Sa disparition remonte à dix jours. Ivre, le jeune homme de 18 ans avait été raccompagné au milieu de la nuit à sa tente par des amis avec lesquels il avait échangé par la suite des textos. Le lendemain, Jean-Baptiste Pignède avait disparu. Ses affaires étaient restées dans sa tente, son portable éteint.

La fiction rejoint la réalité

Cette affaire n'est pas une première. Septembre 2009, lac de Saulxures-sur-Moselotte, entre Nancy et Mulhouse. Un chapeau est retrouvé flottant sur l'eau pendant un week-end d'intégration de la faculté dentaire de Nancy. Le corps sans vie d'un étudiant est retrouvé coincé sous un ponton quelques heures plus tard par des plongeurs de la gendarmerie.

Ces faits divers ont fait les gros titres et ont relancé à chaque fois le débat sur ces rites de passage où l'alcool coule trop vite, trop fort et où les excès conduisent parfois au pire. L'une des associations qui combattent ce genre de traditions étudiantes, SOS Bizutage, avait après la mort de l'étudiant de Nancy fait paraître un texte où elle mettait en garde contre les week-ends d'intégration et proposait d'interdire l'alcool. Plusieurs internautes, eux-mêmes étudiants, avaient commenté pour s'insurger contre le procès que l'on faisait à ce "moment privilégié où les différentes générations d'étudiants peuvent se rencontrer et échanger".

Tous les week-end d'intégration ne virent pas au drame. Et comme noté dans un des témoignages postés sur SOS Bizutage, chaque soirée alcoolisée, WEI ou pas, a le potentiel d'envoyer quelqu'un aux urgences. Le webdocumentaire WEI OR DIE pouvait donc être accusé d'exagération en prenant comme base de départ la mort d'un étudiant. La mort de Jean-Baptiste Pignède montre que la fiction n'est parfois pas si éloignée de la réalité.

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